Des résultats équivalents ont été obtenus sur l'incidence des hospitalisations cardiovasculaires avec
une réduction du risque de 25,5% (p<0,0001).
Durant l'étude, le nombre de décès toute cause était comparable entre les groupes dronédarone
(116/2 301) et placebo (139/2 327).
Maintien du rythme sinusal
Dans EURIDIS et ADONIS, au total, 1 237 patients ambulatoires présentant un antécédent de FA ou
FLA ont été randomisés et traités par la dronédarone 400 mg deux fois par jour (n=828) ou placebo
(n=409) en plus d’un traitement standard (incluant anticoagulants oraux, bêtabloquants, IEC ou
ARAII, antiagrégants plaquettaires au long cours, diurétiques, statines, digitaliques et inhibiteurs
calciques). Les patients avaient eu au moins un épisode de FA/FLA documenté par ECG dans les 3
derniers mois, étaient en rythme sinusal pendant au moins une heure et ont été suivis pendant 12
mois. Chez des patients qui prenaient de l’amiodarone, un ECG devait être réalisé 4 heures après la
première administration pour vérifier la bonne tolérance. Les autres traitements antiarythmiques
devaient être arrêtés au moins 5 demi-vies plasmatiques avant la première administration.
L’âge des patients était compris entre 20 et 88 ans, la majorité était caucasienne (97%), de sexe
masculin (69%). Les co-morbidités les plus fréquentes étaient l'hypertension (56,8%) et les
cardiopathies structurelles (41,5%) incluant les cardiopathies ischémiques (21,8%).
Dans l’analyse poolée des données d'EURIDIS et ADONIS comme dans les études prises
individuellement, la dronédarone a systématiquement retardé le délai avant la première récidive de
FA/FLA (critère primaire d'évaluation). Par rapport au placebo, la dronédarone a réduit de 25 %
(p=0,00007) le risque de première récidive de FA/FLA pendant la durée de l’étude qui était de
12 mois. Le délai médian entre la randomisation et la première récidive de FA/FLA dans le groupe
dronédarone a été de 116 jours, soit 2,2 fois plus long que dans le groupe placebo (53 jours).
L'étude DIONYSOS a comparé l'efficacité et la tolérance de la dronédarone (400 mg deux fois par
jour) versus amiodarone (600 mg par jour pendant 28 jours, puis 200 mg par jour ensuite) pendant au
moins 6 mois. Un total de 504 patients avec une FA documentée a été randomisé, 249 ont reçu de la
dronédarone et 255 de l’amiodarone. Les patients inclus étaient âgés de 28 à 90 ans. 49% des patients
avaient plus de 65 ans. L'incidence du critère primaire d'évaluation d’efficacité défini comme la
première récidive de FA ou l'arrêt prématuré du traitement à l’étude pour intolérance ou manque
d'efficacité à 12 mois était de 75% dans le groupe dronédarone et de 59% dans le groupe amiodarone
(hazard ratio=1,59, log-rank p <0,0001). La fréquence des récidives de FA était respectivement
63,5% versus 42%. Les récidives de FA (incluant l’absence de cardioversion) étaient plus fréquentes
dans le groupe dronédarone, tandis que les arrêts prématurés du traitement à l’étude pour intolérance
étaient plus fréquents dans le groupe amiodarone. L'incidence du critère principal d'évaluation de la
tolérance défini comme la survenue d’évènements spécifiques thyroïdiens, hépatiques, pulmonaires,
neurologiques, cutanés, oculaires ou gastrointestinaux ou l'arrêt prématuré du traitement à l'étude
après n'importe quel évènement indésirable a été réduite de 20% dans le groupe dronédarone par
rapport au groupe amiodarone (p=0,129). Cette réduction est principalement liée à la survenue d’un
nombre significativement inférieur d’évènements thyroïdiens et neurologiques, une tendance à moins
d’évènements cutanés ou oculaires et moins d’arrêts prématurés du traitement à l'étude, par rapport
au groupe amiodarone.
Dans le groupe dronédarone, il a été observé plus d’évènements indésirables gastrointestinaux,
majoritairement des diarrhées (12,9% versus 5,1%).
Patients avec symptômes d'insuffisance cardiaque au repos ou lors d'efforts minimes durant le
dernier mois, ou ayant été hospitalisés pour insuffisance cardiaque pendant le mois précédent
L'étude ANDROMEDA a inclus 627 patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche,
hospitalisés pour découverte ou aggravation d’une insuffisance cardiaque et qui avaient présenté au
moins un épisode d'essoufflement au repos ou lors d'efforts minimes (classe III NYHA ou classe IV
NYHA) ou une dyspnée nocturne paroxystique dans le mois précédent l’inclusion. Les patients
inclus étaient âgés de 27 à 96 ans. 68% des patients avaient plus de 65 ans.
L'étude a été arrêtée prématurément en raison de l’observation d'un déséquilibre du nombre de décès
dans le groupe dronédarone [n=25 versus 12 (placebo), p=0,027] (voir rubriques 4.3 et 4.4).