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indiquent que le mirabegron améliore la fonction de remplissage vésical en stimulant les récepteurs bêta-
3-adrénergiques de la vessie. 
 
Lorsque l’urine s’accumule dans la vessie pendant la phase de remplissage, la stimulation du système 
nerveux sympathique prédomine. La noradrénaline est libérée par les terminaisons nerveuses, ce qui 
entraîne essentiellement l’activation des récepteurs bêta 3-adrénergiques dans le muscle vésical et donc 
le relâchement du détrusor. Pendant la phase mictionnelle, la vessie est contrôlée essentiellement par le 
système nerveux parasympathique. L’acétylcholine, libérée par les terminaisons nerveuses pelviennes, 
stimule les récepteurs cholinergiques M2 et M3, ce qui induit la contraction de la vessie. L’activation de 
la voie M2 inhibe également l’augmentation de l’AMPc induite par les récepteurs bêta 3-adrénergiques. 
Par conséquent, la stimulation de ces récepteurs ne devrait pas interférer avec le processus mictionnel. 
Cela  a  été  confirmé  chez  des  rats  présentant  une  obstruction  partielle  de  l’urètre,  chez  lesquels  le 
mirabegron  a  diminué  la  fréquence  des  contractions  non  mictionnelles  sans  modifier  le  volume 
mictionnel, la pression mictionnelle ou le volume d’urine résiduel. 
Effets pharmacodynamiques  
 
Urodynamique 
Betmiga administré aux doses de 50 mg et 100 mg une fois par jour pendant 12 semaines chez des 
hommes présentant des symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) et une obstruction sous-vésicale 
(OSV)  n’a  pas  eu  d’effet  sur  les  paramètres  cystométriques  et  il  a  été  bien  toléré.  Les  effets  du 
mirabegron sur le débit urinaire maximum et sur la pression du détrusor au débit maximum ont été 
évalués  dans  cette  étude  urodynamique  menée  chez  200 hommes  présentant  des  SBAU/OSV. 
L’administration du mirabegron aux doses de 50 mg et 100 mg une fois par jour pendant 12 semaines 
n’a pas eu d’effet négatif sur le débit maximum ou la pression du détrusor au débit maximum. Dans cette 
étude  chez  des  patients  masculins  souffrant  de  SBAU/OSV,  la  variation  moyenne  ajustée  (erreur 
standard) du volume du résidu post mictionnel entre l’état initial et la fin du traitement était de 0,55 mL 
(10,702),  17,89  mL  (10,190),  30,77  mL  (10,598)  pour  les  groupes  placebo,  mirabegron  50 mg  et 
mirabegron 100 mg. 
 
Effet sur l’intervalle QT 
Betmiga aux doses de 50 mg ou 100 mg n’a pas eu d’effet sur l’intervalle QT corrigé individuellement 
pour la fréquence cardiaque (intervalle QTcI) que ce soit dans la population totale étudiée ou chez les 
patients de chacun des deux sexes. 
 
Une  étude  approfondie  portant  sur  l’intervalle QT  (TQT)  (n=164 hommes  volontaires  sains  et 
n=153 femmes  volontaires  saines  d’un  âge  moyen  de  33 ans)  a  été  menée  pour  évaluer  l’effet  de 
l’administration orale répétée du mirabegron à la dose indiquée (50 mg une fois par jour) et à deux doses 
supra-thérapeutiques  (100 mg  et  200 mg  une  fois  par  jour)  sur  l’intervalle QTcI.  Les  doses  supra-
thérapeutiques représentent environ 2,6 et 6,5 fois respectivement l’exposition à la dose thérapeutique. 
Une dose unique de 400 mg de moxifloxacine a été utilisée comme contrôle positif. Chaque palier de 
dose de mirabegron et de moxifloxacine a été évalué dans des groupes de traitement séparés incluant 
chacun un contrôle par placebo (plan croisé en groupes parallèles). Chez les hommes et les femmes 
recevant le mirabegron aux doses de 50 mg et 100 mg, la limite supérieure de l’intervalle de confiance 
unilatéral  à  95 %  n’a  excédé  10 msec  à  aucun  temps  d’évaluation  pour  la  plus  grande  différence 
moyenne de l’intervalle QTcI par rapport au placebo à un temps d’évaluation donné. Chez les femmes 
recevant le mirabegron à la dose de 50 mg, la différence moyenne de l’intervalle QTcI par rapport au 
placebo 5 heures après la dose a été de 3,67 msec (limite supérieure de l’IC95 % unilatéral : 5,72 msec). 
Chez les hommes, la différence a été de 2,89 msec (limite supérieure de l’IC95 % unilatéral : 4,90 msec). 
A la dose de 200 mg de mirabegron, l’intervalle QTcI n’a excédé 10 msec à aucun temps d’évaluation 
chez les hommes, tandis que chez les femmes, la limite supérieure de l’intervalle de confiance unilatéral 
à 95 %  n’a  pas  excédé 10 msec entre 0,5 et 6 heures, avec une différence maximale par rapport au 
placebo après 5 heures, où l’effet moyen a été de 10,42 msec (limite supérieure de l’IC à 95 % unilatéral, 
13,44 msec). Les résultats pour les intervalles QTcF et QTcIf ont concordé avec ceux observés pour le 
QTcI.