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Expérience chez les patients co-infectés par le VIH et ayant un VHB résistant à la lamivudine
Dans une étude en ouvert, initiée par un investigateur, conduite chez 35 patients atteints d’hépatite B
chronique, avec un VHB résistant à la lamivudine et co-infectés par le VIH, le traitement prolongé par
10 mg d’adéfovir dipivoxil a entraîné des réductions progressives des taux sériques d’ADN du VHB et
des taux d’ALAT sur toute la période de traitement allant jusqu’à 144 semaines.
Dans une autre étude en ouvert à un bras, conduite chez 18 patients co-infectés par le VIH et le VHB
et avec un VHB résistant à la lamivudine, 10 mg d’adéfovir dipivoxil et l’interféron pegylé alpha-2a
ont été ajoutés au traitement par lamivudine en cours. Tous les patients étaient AgHBe positifs et
présentaient un taux médian de CD4 de 441 cellules/mm
3
(aucun patient ne présentait un taux de
CD4 < 200 cellules/mm
3
). Pendant le traitement, les taux sériques d’ADN du VHB étaient
significativement plus bas qu’au début de l’étude sur une période allant jusqu’à 48 semaines de
traitement, tandis que les taux d’ALAT ont diminué progressivement à partir de la semaine 12.
Toutefois, la réponse de l’ADN du VHB pendant le traitement n’a pas été maintenue hors traitement
puisque tous les patients ont présenté un rebond pour l’ADN du VHB après l’arrêt de l’adéfovir
dipivoxil et de l’interféron pegylé alpha-2a. Aucun patient n’est devenu AgHBs négatif ou AgHBe
négatif pendant l’étude. Du fait de la taille réduite de l’effectif et de la conception de l’étude, en
particulier l’absence de bras de traitement avec une monothérapie avec l’interféron pegylé alpha-2a et
avec une monothérapie avec l’adéfovir, il n’est pas possible de tirer des conclusions formelles
concernant la meilleure gestion thérapeutique des patients co-infectés par le VIH et le VHB résistant à
la lamivudine.
Résistance clinique chez des patients recevant l’adéfovir dipivoxil en monothérapie et en association
avec la lamivudine
Dans plusieurs études cliniques (patients AgHBe positifs, patients AgHBe négatifs, patients en pré-
ou post-transplantation hépatique avec un VHB résistant à la lamivudine, patients co-infectés par le
VIH et ayant un VHB résistant à la lamivudine), des analyses génotypiques ont été réalisées sur des
isolats de VHB provenant de 379 patients sur un total de 629 patients traités par l’adéfovir dipivoxil
pendant 48 semaines. Aucune mutation de l’ADN polymérase du VHB associée à une résistance à
l’adéfovir n’a été identifiée par le génotypage réalisé au début de l’étude et à la semaine 48. Après
96, 144, 192 et 240 semaines de traitement par l’adéfovir dipivoxil, une surveillance de la résistance
a été effectuée chez 293, 221, 116 et 64 patients respectivement. Deux mutations de novo conservées
conférant une résistance clinique à l’adéfovir dipivoxil ont été identifiées dans le gène de la
polymerase du VHB (rtN236T et rtA181V). Les probabilités cumulatives de développer ces
mutations de résistance associées à l’adéfovir chez tous les patients traités par l’adéfovir dipivoxil
étaient de 0 % à 48 semaines et approximativement de 2 %, 7 %, 14 % et 25 % après 96, 144,192 et
240 semaines, respectivement.
Résistance clinique dans les études en monothérapie réalisées chez des patients n’ayant jamais reçu
d’inhibiteurs nucléosidiques
Chez des patients traités par l’adéfovir dipivoxil en monothérapie (étude chez les patients AgHBe
négatifs), la probabilité cumulative de développer des mutations de résistance associées à l’adéfovir
était de 0 %, 3 %, 11 %, 18 % et 29 % à 48, 96, 144, 192 et 240 semaines respectivement. De plus, le
développement à long terme (4 à 5 ans) d’une résistance à l’adéfovir dipivoxil était significativement
plus bas chez les patients dont les taux sériques d’ADN du VHB étaient inférieurs aux limites de
quantification (< 1 000 copies/ml) à la semaine 48 par comparaison avec les patients dont les taux
sériques d’ADN du VHB étaient au dessus de 1 000 copies/ml à la semaine 48. Chez les patients
AgHBe positifs, l’incidence des mutations de résistance associées à l’adéfovir était de 3 % (2/65),
17 % (11/65) et 20 % (13/65) après une durée médiane d’exposition de 135, 189 et 235 semaines,
respectivement.
Résistance clinique dans les études dans lesquelles l’adéfovir dipivoxil a été ajouté au traitement en
cours par la lamivudine chez des patients présentant une résistance à la lamivudine
Dans une étude en ouvert chez des patients en pré- ou post-transplantation hépatique dont un VHB
résistant à la lamivudine était cliniquement démontré, aucune mutation de résistance associée à
l’adéfovir n’a été observée à la semaine 48. Avec jusqu’à 3 ans d’exposition, aucun patient recevant à
la fois l’adéfovir dipivoxil et la lamivudine n’a développé de résistance à l’adéfovir dipivoxil.
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