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À la différence de l’hypertrophie ovarienne simple, le SHO est un état qui peut se manifester avec des 
degrés croissants de sévérité. Il comprend une hypertrophie marquée des ovaires, un taux plasmatique 
élevé de stéroïdes sexuels et un accroissement de la perméabilité vasculaire pouvant entraîner un 
épanchement dans les cavités péritonéale, pleurale et plus rarement, péricardique. 
 
La symptomatologie suivante peut être observée au cours de SHO sévères : douleur abdominale, 
distension abdominale, hypertrophie ovarienne marquée, prise de poids, dyspnée, oligurie et troubles 
gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements et diarrhées. Un bilan clinique peut révéler : 
hypovolémie, hémoconcentration, déséquilibres électrolytiques, ascite, hémopéritoine, épanchement 
pleural, hydrothorax ou détresse respiratoire aiguë. Très rarement, les SHO sévères peuvent 
s'accompagner de complications à type de torsion ovarienne ou d’événements thromboemboliques tels 
qu’une embolie pulmonaire, un accident ischémique ou un infarctus du myocarde. 
 
Les facteurs de risque indépendants de développement d’un SHO incluent un âge jeune, une masse 
corporelle maigre, un syndrome des ovaires polykystiques, des doses plus élevées de gonadotrophines 
exogènes, un taux sérique d’estradiol absolu élevé ou en augmentation rapide et des épisodes 
antérieurs de SHO, un nombre important de follicules ovariens en développement et un grand nombre 
d’ovocytes recueillis lors de cycles de technique de procréation assistée (TPA). 
 
Le respect de la dose recommandée de follitropine alfa et du schéma thérapeutique permet de limiter 
au maximum le risque d'hyperstimulation ovarienne (voir rubriques 4.2 et 4.8). Une surveillance des 
cycles de stimulation par des examens échographiques et des dosages d’estradiol sont recommandés 
pour identifier les facteurs de risque de façon précoce. 
 
Il existe des données qui laissent supposer que l’hCG joue un rôle déterminant dans le déclenchement 
du SHO et que la sévérité et la durée du SHO peuvent être accrues par une grossesse. Par conséquent, 
en cas d’apparition de signes d’hyperstimulation ovarienne, il est recommandé de ne pas administrer 
d’hCG et de conseiller aux patientes de ne pas avoir de rapport sexuel ou d’utiliser des moyens 
contraceptifs mécaniques pendant au moins 4 jours. Un SHO peut évoluer rapidement (dans les 
24 heures) ou sur plusieurs jours vers un état potentiellement grave. Il survient le plus souvent après 
que le traitement hormonal ait été arrêté, et atteint son maximum après environ 7 à 10 jours de 
traitement. Pour cette raison, les patientes devront être suivies pendant au moins 2 semaines après 
l’administration d’hCG. 
 
Dans les techniques d’AMP, la ponction de tous les follicules, avant l’ovulation, peut diminuer le 
risque de survenue d’une hyperstimulation. 
 
Généralement, un SHO léger à modéré régresse spontanément. En cas de SHO sévère, il est 
recommandé d’arrêter le traitement par gonadotrophines s’il est encore en cours, d’hospitaliser la 
patiente et de débuter un traitement spécifique. 
 
Grossesse multiple 
Comparé à une conception naturelle, le risque de grossesse multiple est plus élevé chez les patientes 
entreprenant une induction de l’ovulation. La majorité de ces grossesses multiples sont gémellaires. La 
grossesse multiple, et plus spécifiquement celle de haut rang, est associée à un risque de complications 
médicales pour la mère et pour les bébés. 
 
Afin de limiter le risque de grossesse multiple, une surveillance étroite de la réponse ovarienne est 
recommandée. 
 
Chez les patientes entreprenant des techniques d’AMP, le risque de grossesse multiple est 
principalement lié au nombre d’embryons transférés, à leur qualité et à l’âge de la patiente. 
 
Les patientes devront être informées des risques éventuels de grossesse multiple avant le début du 
traitement.