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concerne la pression artérielle systolique (PAS). Cependant, les données obtenues sur la pression
artérielle diastolique (PAD) ne confirment pas cette éventuelle relation.
Chez les patients hypertendus, le telmisartan diminue la pression artérielle systolique et diastolique
sans modifier la fréquence cardiaque. Les éventuels effets diurétique et natriurétique du médicament,
pouvant contribuer à son activité antihypertensive, restent à confirmer. L’effet antihypertenseur du
telmisartan est comparable à celui observé avec des médicaments antihypertenseurs d’autres classes
(cette efficacité a été mise en évidence au cours d’essais cliniques comparatifs versus amlodipine,
aténolol, énalapril, hydrochlorothiazide et lisinopril).
En cas d’interruption brusque du traitement par le telmisartan, la pression artérielle revient
progressivement en quelques jours à sa valeur initiale avant traitement, sans effet rebond.
Au cours des essais cliniques comparant le telmisartan à des inhibiteurs de l’enzyme de conversion,
l’incidence de la toux sèche a été significativement plus faible dans les groupes de patients traités par
le telmisartan que dans les groupes de patients traités par les inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Prévention cardiovasculaire
L’étude ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in Combination with Ramipril Global
Endpoint Trial) a comparé les effets du telmisartan, du ramipril et de l’association de telmisartan et de
ramipril sur les évènements cardiovasculaires chez 25 620 patients âgés de 55 ans ou plus avec des
antécédents de coronaropathie, d’accident vasculaire cérébral, d’accident ischémique transitoire,
d’artériopathie périphérique ou un diabète de type 2 associé à une atteinte d’organe cible documentée
(par exemple rétinopathie, hypertrophie ventriculaire gauche, macro- ou microalbuminurie), ce qui
représente une population à risque d’évènements cardiovasculaires.
Les patients étaient randomisés dans un des trois groupes de traitement suivants : telmisartan 80 mg
(n = 8 542), ramipril 10 mg (n = 8 576), ou association de telmisartan 80 mg et de ramipril 10 mg
(n = 8 502), et ont été suivis sur une durée moyenne d’observation de 4,5 ans.
Le telmisartan a montré un effet similaire au ramipril sur la réduction du critère principal composite
comprenant le décès de cause cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, l’accident vasculaire
cérébral non fatal ou l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque congestive. L’incidence du critère
principal était similaire dans les groupes telmisartan (16,7 %) et ramipril (16,5 %). Le hazard ratio
pour le telmisartan par rapport au ramipril était de 1,01 (IC
97,5 %
[0,93 ; 1,10],
p [non-infériorité] = 0,0019 avec une marge de non-infériorité de 1,13). Le taux de mortalité toutes
causes confondues était de 11,6 % et de 11,8 % chez les patients traités respectivement par telmisartan
et ramipril.
Le telmisartan s’est montré d’efficacité similaire au ramipril sur le critère secondaire prédéfini
comprenant le décès d’origine cardiovasculaire, l’infarctus du myocarde non fatal, et l’accident
vasculaire cérébral non fatal (0,99 [IC
97,5 %
(0,90 ; 1,08), p (non-infériorité) = 0,0004]), correspondant
au critère principal d’évaluation dans l’étude de référence HOPE (The Heart Outcomes Prevention
Evaluation Study) qui avait étudié l’effet du ramipril par rapport au placebo.
L’étude TRANSCEND a randomisé des patients intolérants aux IEC, ayant par ailleurs des critères
d’inclusion similaires à ceux de l’étude ONTARGET, dans les groupes telmisartan 80 mg (n = 2 954)
ou placebo (n = 2 972), les deux traitements étaient donnés en ajout des traitements standards. La
durée moyenne de suivi était de 4 ans et 8 mois. Aucune différence statistiquement significative dans
l’incidence du critère principal composite (décès de cause cardiovasculaire, infarctus du myocarde non
fatal, accident vasculaire cérébral non fatal ou hospitalisation pour insuffisance cardiaque congestive)
n’a été trouvée (15,7 % dans le groupe telmisartan et 17,0 % dans le groupe placebo avec un hazard
ratio de 0,92 [IC
95 %
(0,81 ; 1,05), p = 0,22]). Il a été montré un bénéfice du telmisartan par rapport au
placebo sur le critère secondaire composite prédéfini comprenant le décès d’origine cardiovasculaire,
l’infarctus du myocarde non fatal, et l’accident vasculaire cérébral non fatal (0,87 [IC
95 %
(0,76 ; 1,00),