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Dans le groupe recevant Yellox, une proportion significativement plus élevée de patients, soit 64,0 % 
vs. 43,3 % dans le groupe placebo (p < 0,0001), a présenté une résolution complète de l’inflammation 
oculaire au jour 15 de l’étude. Le nombre de cellules de la chambre antérieure et de Tyndall protéique 
(« flare ») pendant les 2 premières semaines suivant la chirurgie était significativement diminué 
(85,1 % de patients présentant un score de Tyndall protéique ≤1, contre 52 % dans le groupe placebo).  
La différence de vitesse de résolution de l’inflammation était objectivée dès le troisième jour.  
Une importante étude bien contrôlée réalisée au Japon a montré que Yellox était aussi efficace que la 
solution ophtalmique au pranoprofène. 
 
Population pédiatrique 
L’Agence Européenne du Médicament a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les 
résultats d’études réalisées avec Yellox dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique 
présentant une inflammation oculaire post-opératoire (voir rubrique 4.2 pour les informations 
concernant l’usage pédiatrique). 
 
5.2  Propriétés pharmacocinétiques 
 
Absorption 
Le bromfénac pénètre efficacement dans la cornée des patients atteints de cataracte : une dose unique a 
conduit à des concentrations maximales moyennes de l’humeur aqueuse de seulement 79 ± 68 ng/ml, 
150 à 180 minutes après l’instillation. Ces concentrations se sont maintenues pendant 12 heures dans 
l’humeur aqueuse avec des niveaux mesurables pendant 24 heures au maximum dans la plupart des 
tissus oculaires, dont la rétine. Après une instillation deux fois par jour du collyre, les concentrations 
plasmatiques n’étaient pas quantifiables. 
 
Distribution 
Le bromfénac se lie fortement aux protéines plasmatiques. Une proportion de 99,8 % s’est liée in vitro 
aux protéines du plasma humain.  
Aucune liaison biologiquement pertinente avec la mélanine n’a été observée in vitro.  
Des études utilisant du bromfénac radiomarqué chez le lapin ont démontré qu’après administration 
topique, les concentrations les plus élevées sont retrouvées dans la cornée, suivie par la conjonctive et 
l’humeur aqueuse. Seules de faibles concentrations ont été observées dans le cristallin et le vitré. 
 
Biotransformation 
Des études in vitro  montrent que le bromfénac  est principalement métabolisé par le cytochrome 
CYP2C9, qui est absent tant dans l’iris et le corps ciliaire que dans la rétine et la choroïde, le niveau de 
cette enzyme dans la cornée étant inférieur à 1 % comparativement au niveau hépatique correspondant.  
Chez un patient traité par voie orale, le composé parent non modifié est le principal constituant 
plasmatique. Plusieurs métabolites conjugués et non conjugués ont été identifiés, l’amide cyclique 
étant le métabolite urinaire majeur. 
 
Elimination 
Après instillation oculaire, la demi-vie du bromfénac dans l’humeur aqueuse est de 1,4 h, ce qui 
indique une clairance rapide.  
Après une administration orale de 14C-bromfénac à des volontaires en bonne santé, il a été observé 
que l’excrétion urinaire était la voie majeure des excrétions radiomarquées et représentait environ 
82 % de la dose administrée, contre approximativement 13 % pour l’excrétion fécale. 
 
5.3  Données de sécurité préclinique 
 
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie, de sécurité, de 
toxicité après administration répétée, de génotoxicité et de cancérogenèse n’ont pas révélé de risque 
particulier pour l’homme. Cependant, 0,9 mg/kg/jour à des doses orales 900 fois supérieures à la dose 
ophtalmique recommandée ont entraîné chez des rates une létalité embryonnaire-fœtale, une 
augmentation de la mortalité néonatale et un ralentissement du développement post-natal.